Salut le clan ! Aujourd’hui une chronique sur une saga que j’ai dévoré, d’où mon silence de quelques semaines sur ce blog… A savoir le Cycle des princes d’Ambre. Cette saga, sortie dans les années 1970, est une des sources d’inspirations qui a permis l’écriture de Games of Thrones.
Le Cycle d’Ambre est en réalité une saga de science fiction (mais tu sauras un peu plus loin pourquoi je fais une chronique sur ce blog de fantasy) Ce cycle est écrit par Roger Zélazny, un roman américain. Il faut bien savoir avant de commencer que ce cycle est divisé en deux. Je vous préviens parce que lorsque j’ai compris que l’aventure de Corwin était terminée, et qu’on enchaînait sur Merlin… J’étais un peu dégoutée et j’ai failli lâcher le bouquin après les Cours du Chaos.
On suit tout d’abord les aventures de Corwin, prince d’Ambre, sur 5 tomes. Puis on suit les aventures de Merlin, son fils sur 5 tomes également dans ce qu’on appelle le cycle de Merlin.Mais jolie surprise ! Je me suis laissée prendre rapidement par l’intrigue que vit Merlin au bout de quelques pages. En fait, ce personnage est drôle, insolent, et méprisant du danger: le digne fils de son père Corwin.Ces deux héros sont de vrais aventurier mais pas sans foi ni loi. Car Corwin a sa loyauté envers Ambre. Le reste… peuvent s’avérer être des pions.Corwin, manipule, couche avec une descendante de son frère, tue à la déloyale dans un combat singulier. Mais ce prince d’Ambre est touchant. Je ne veux pas spoiler l’intrigue, mais vous allez accrocher : j’ai dévoré en un mois l’intégralité de la saga qui compte 10 tomes. Petit récapitulatif de cette oeuvre de Roger Zélazny.
Si vous aimez les intrigues géopolitiques et les dialogues ciselés entre manipulation et faux semblants à la Game of Thrones, alors foncez !
Ce que j’ai aimé dans le Cycle des Princes d’Ambre.
Bon le personnage d’abord de Corwin. J’adore ce genre de personnage qui a l’innocence et l’arrogance de se dire : « J’y vais, et on verra bien ce qui se passe. » Ca change d’Elric le maudit qui traîne ses questionnements existentiels à longueur de temps…
L’autre qualité de cette saga est le traitement de la magie. Car oui, voilà pourquoi j’écris sur ce roman. Mon frère m’en avait parlé ado, complètement enthousiasmé. « C’est des gens qui utilisent leur mental pour imaginer l’endroit où ils veulent aller et ils peuvent s’y rendre. »Comme je suis adepte de la visualisation et des techniques de neuro science pour écrire mes propres romans, j’étais évidemment intriguée.C’est la particularité du sang de la famille royale d’Ambre. Ambre est une Cité, sur le modèle platonicien, dans une dimension parallèle au notre, la terre, qu’ils appellent Ombre. Les princes et princesses d’Ambre ont la faculté donc de se déplacer via cette visualisation d’Ambre jusqu’à Ombre, à peu près là où ils le veulent. Cela demande beaucoup d’effort de parcourir une certaine distance, mais l’avantage est Corwin est qu’il peut se rendre dans des endroits connus de lui seul. L’autre moyen pour se déplacer est de se « téléporter » est d’utiliser un atout. Une carte représentant un membre de la famille: en se concentrant dessus, tout prince d’Ambre peut entamer un dialogue, et en tendant la main, faire passer dans l’endroit de l’interlocuteur.
Une autre spécificité de la famille royale d’Ambre est la capacité à traverser la marelle, une figure assez mystérieuse, ayant un effet particulier sur leur adn. La traverser implique de se confronter à soi-même, et d’acquérir plus de pouvoir. Ainsi que d’être téléporté là on l’on veut.
Mais si vous découvrez tout ça, c’est grâce l’écriture ciselée de Roger Zélazny qui introduit ces éléments au fur et à mesure : la quête de Corwin commence par une quête d’identité. Le héros s’éveille dans un lit d’hôpital, sans se souvenir de qui il est. Un terrible accident de voiture l’a privé de ses souvenirs… Nous découvrons donc sa personnalité roublarde, son sens de la manipulation, son intelligence, avant qu’il ne découvre ses capacités magiques. Brillant. Nous découvrons ensuite seulement sa famille: une famille qui pratique la manipulation et le mensonge (hum et l’inceste) comme un sport. Le but ? Acquérir le pouvoir de se déplacer en Ombre à leur guise, et pour la fratrie de Corwin… le trône d’Ambre bien sûr.Merlin, fils de Corwin, ressemble à son père par certains côtés. Mais n’ayant pas grandi en Ambre, il a conservé une innocence et une grande droiture d’esprit. Merlin est fils de Corwin et de Dara, une princesse du Chaos.Le Chaos est régi par le Serpent, et Ambre est régi par la Licorne. Ordre et Chaos se disputent la main mise de l’univers et c’est ce duel commencé à l’époque de Corwin qui trouve son apogée dans les aventures de Merlin. Toute l’aventure de Corwin servait à préparer les aventures de Merlin.Ce que j’aime chez Merlin, c’est qu’il ne veut rien. Il voudrait juste continuer sa petite vie nomade, et explorer la magie, sauf qu’il est un redoutable magicien.
Bien plus impressionnant que Corwin qui a juste le pouvoir de se déplacer et est un fin bretteur. Il ne veut pas d’adversaire, il ne veut pas du trône, Merlin veut juste retrouver son père disparu depuis 6 ans. Sauf que… à chaque date d’anniversaire, Merlin est victime d’une tentative d’assassinat. Qui veut le tuer ? Sa famille d’Ambre ? Sa famille du chaos ? Julia son ex petite amie… qui vient d’être assassinée ? Car cela voudrait dire que quelqu’un connaitrait sa véritable identité sur Ombre terre.
C’est un plaisir d’évoluer en même que temps que Corwin ou Merlin dans des univers aux références qu’on reconnaîtra : Le Mont St Michel pour Ambre, le labyrinthe de la cathédrale de Chartres pour la marelle… On retrouve cette idée déjà explorée par Michael Moorcock, à savoir un multivers. (La notion de multivers, pour votre petite culture générale, a été théorisée par le physicien Hugh Everett.)
Ce que j’ai moins aimé dans le Cycle des Princes d’Ambre.
J’ai été horriblement déçue par la fin. Non pas qu’elle n’est pas satisfaisante mais tant de choses sont laissées en suspens ! Les 10 tomes trouvent leur résolution finale en 3 pages. D’accord, on l’apprend en cours d’écriture, la scène de résolution doit être courte. Mais bon quand même ! J’aurais aimé un épilogue d’une dizaine de pages: des pages où l’on verrait que Merlin noue enfin des relations avec son père. Peut-être une scène entre le Roi d’Ambre (je vous dirai pas qui c’est !) et le nouveau roi du Chaos (Non plus !!). Une autre scène entre Dara et Corwin aurait été nécessaire pour développer leur relation. Car Corwin commence à avoir des sentiments pour Dara à un moment donné… je me retrouve frustrée sur pas mal de points de l’histoire. On découvre également des personnages secondaires introduits dans les 3 derniers chapitres qui semblent important pour Merlin. Tels que Rhanda par exemple, présentée sous forme d’un souvenir d’enfance, et qui réapparait dans un rêve…. et c’est tout.
Pour conclure cette chronique sur le Cycle des Princes des d’Ambre
Le cycle des Princes d’Ambre est un excellent cycle de fantasy plutôt cape et épée mixée avec le fantastique. je ne comprends pas trop d’ailleurs la catégorisation en Science fiction de l’editeur, car d’après ce que j’ai lu, le fantastique est caractérisé par l’irruption d’un élément surnaturel dans le réel. Quand je lis la définition de la science fiction « Genre littéraire et artistique qui décrit un état futur du monde en extrapolant les données de la science ou de la technologie »… bah ça colle pas. Car Ambre n’utilise pas de technologie, mais les arts magiques…Si vous accrochez autant que moi, prévoyez un bon mois pour lire l’intégrale. A savoir qu’il existe une préquelle écrite par John Gregory Betancourt d’après les notes de Roger Zelazny : comment tout a commencé… Comment la première marelle a été crée… Et pour les férus de jeu de rôle, Ambre est un jeu de rôle édité en France par les Jeux Descartes à partir de 1994. Il a été conçu et écrit par Erick Wujcik, d’après le Cycle des Princes d’Ambre
Et vous le clan ? Vous avez lu quoi ce mois-ci ?
Diane McNeele
Mots clés utilisés pour la recherche:
- Cycle des princes d’Ambre
- Corwin prince of Amber
- Le cycle des Neuf Princes d’Ambre adapté en série télé par le créateur de The Walking Dead
- Robert Kirkman