Chronique : LEGEND

Temps de lecture : 5 minutes

Ha les années 80. Cette musique au synthé. Ils en mettaient partout à l’époque. De quoi mettre une claque bien senti aux films qui auraient pu mieux vieillir. C’est le cas de Ladyhawk, et c’est le cas de Legend.

Ce gentillet film de fantasy est de Ridley Scott, avec Tom Cruise et Mira Sara, sorti en 1985. Voui, le truc, l’année de ma naissance. Et Legend, c’est un bout de mon enfance.

Le résumé : Lili, est une jeune et jolie princesse, qui courre dans les champs digne de La maison dans la prairie. Lili est convoitée à la fois par Jack, jeune homme proche de la nature, et par Darkness, véritable incarnation du mal, qui ne rêve que de plonger le monde dans une nuit éternelle. Darkness = obscurité. Bon déjà, quand tu as compris ça, tu as compris le niveau de développement de l’histoire.

Darkness veut tuer les deux licornes protectrices. Avec l’aide de Gump, un lutin, et de ses acolytes Screwball et Tom Brown, Jack se lance dans une quête effrénée pour arrêter Darkness et empêcher la transformation de Lili en créature perverse.

Tom Cruise Legend (1985) Trailer

Ce que j’ai aimé dans le film Legend

Et non, perdu, pas Tom Cruise. Ce que j’aime dans les films des années 80, c’est qu’ils essaient d’être plus grand que le cinéma : plus de musique, plus d’effets spéciaux, de gags…. Je croirais presque que les réalisateurs de ces années avaient un complexe d’infériorité par rapport aux cinéastes précédents.

Conçu par Scott comme une tournure sombre et somptueuse d’un film Disney et des frères Grimm… le film est un échec cuisant au box office. Souffrant de retouches de studio sans fin, il gagne moins de 15 millions de dollars avec un budget de 25 millions de dollars. Trop bête parcequ’au début des années 80, il y a eu un mini boom des films de fantasy : Willow, Conan le barbare, Dark Crystal… Mais l’échec de Legend au box office met au coup d’arrêt à la fantasy et à la sword and sorcery comme genre rentable auprès des studios. Il faudra attendre un certain Peter Jackson et sa fameuse trilogie pour remettre la magie sur nos écrans.

Photographie à couper le souffle, sublime musique de Jerry Goldsmith, costumes et maquillages… Legend, malgré l’histoire qui semble bien naïve, a bercé mon enfance, et sûrement la votre. Si ce n’est pas le cas, faites découvrir ce film aux enfants. Vous leur mettrez de la magie dans les yeux. Mais regardez à ce moment là, la version européenne : Ridley Scott lui même renie le montage réalisé par le studio américain.

Certains disent que le film a mal vieilli. Je ne suis pas d’accord. Visuellement, c’est beau, comme une série de tableaux de maîtres de peinture. Ridley Scott joue avec les merveilles de la nature : pluie, paillettes, neige, fumée, poussière, pétales, reflets, pollen, vol d’oiseaux… tout élément accroche la lumière et rend l’univers de fantasy prégnant. Le truc, c’est qu’il faudrait le redécouvrir en salle… dans sa version européenne.

La licorne dans la forêt… éblouissant.

Ce que je n’ai pas aimé dans Darkness

Bon le jeu de Tom Cruise n’est pas détonnant, mais normal, c’était l’un de ses premiers films. Je n’ai pas été très convaincue enfant par Darkness : son costume et ses deux cornes sont impressionnants. Il faut bien compenser son objectif vachement simplet quand même : conquérir le monde. Répandre le mal et l’obscurité sur l’univers. Mouaif. Peut mieux faire. Je ne croyais pas non plus à la petite fixette que fait Darkness sur Lili. Pourquoi donc s’embarrasser d’une humaine ? Pourquoi elle ? C’est sans doute une métaphore : ternir Lili, la pervertir… c’est peut-être par ce personnage qui symbolise l’innocence que commence la conquête du monde de Darkness. Faut-il y voir une allégorie du masculin double ? Tom Cruise, sorte de Peter Pan protecteur de la forêt, VS Darkness le mâle dominant aux membres turgescents ?

Darkness aux attributs plus qu’imposants.

Ho ! Je parlais de ses cornes voyons !!!

Autre chose, le dénouement au final, vous l’aurez deviné, heureux, mais trop simple. Cela manque de cruauté, de perte. Dans le voyage du héros, le héros en prend sacrément plein la figure. C’est pour cela qu’il accède au statut de héros. Frodo doit aller à l’autre bout du monde pour jeter un anneau dans le feu du Mordor. Tom Cruise aurait pu, lui aussi, se faire amputer de quelque chose, sacré nom de nom. Bah non. Même pas mal. Même pas le brushing ébouriffé.

Pour conclure, ce film est un Rubens du cinéma, une merveille visuelle. A voir si vous aimez la fantasy, et à faire découvrir à vos enfant, neveu, nièce. Il n’est jamais trop tôt pour s’émerveiller. Ou trop tard. Voilà ce que je répondrais aux hautains qui n’aiment que les films pour adultes.

Voilà le clan, j’espère que cet article vous aura donné envie d’initier vos petits hobbits et vos petits vikings à la magie de Legend.

Diane McNeele

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  • Legend Ridley Scott

Les chroniques de Spiderwick

Temps de lecture : 3 minutes

#filmsfantasy #spiderwick #film

Oyé cher clan, avez vous pensé à préparer votre descendance à son héritage imaginaire ? Je veux parler des fées, des gobelins, des trolls, et de tout le merveilleux que ça peut être pour un enfant de grandir avec ces compagnons de jeu imaginaires. 

Aujourd’hui, je vous parle des Chroniques de Spiderwick, un des films fantasy de mon enfance.

Une saga fantastique au succès mondial

Les Chroniques de Spiderwick est un film fantastique réalisé par Mark Waters avec le cutissime Freddi Highmoren Nick Nolte, et Marie Louise Parker. Ce film d’aventure pour enfants entre une maison et une forêt magique, a été adapté de la saga fantastique écrite par Holly Black et illustrée par Tony DiTerlizzi, en 5 tomes.

Le pitch ? Helen Grace est en instance de divorce et retourne avec ses trois enfants, dans une maison familiale dont elle a hérité. L’occupante précédente, une tante, a sombré dans la folie et est enfermée en maison de retraite psychiatrique. Depuis toujours, elle prétend que son père a été enlevé par des êtres féériques.

Bande annonce les chroniques de Spiderwick

Ce que j’ai aimé

Cela faisait une éternité que j’avais pas regardé les Chroniques de Spiderwick. Je me rappelais vaguement l’intrigue, mais surtout, je me rappelais de cette maison vivante dans les murs… grâce au farfadet. 

C’est la force de ce film, c’est qu’il est tout à fait adapté aux enfants, et à leur psychologie. Pour un ado ou un adulte, ça se regarde du coin de l’oeil, mais c’est un film fantastique pour un gamin :

la place de la maison est cruciale dans le récit. C’est au début tout ce que je déteste Simon, le héros des Chroniques de Spiderwick. Si bien, qu’il détruit un mur de la cuisine… et découvre que la maison est gardée par un farfadet, qui est un espèce de gardien. Vous le savez peut-être pas, mais lorsqu’on demande à un enfant de dessiner une maison, c’est souvent sa personnalité qu’il dessine : les yeux sont les fenêtres, la porte est la bouche, le grenier est l’inconscient, la cave est le subconscient etc… 

Ici, de poussiéreuse maison abandonnée, elle devient le seul refuge contre le monde extérieur, et notamment les créatures qui veulent se saisir du livre crée par William Spiderwick, un chercheur. Simon veut que son monde ne change pas : il veut que ses parents redeviennent un couple, et refuse de s’ouvrir au monde et à la nouveauté. 

Pourtant le personnage évolue, prend des risques dans sa rébellion, et son agressivité se transforme au fil de sa quête. 

J’ai aimé aussi la place du père, plutôt bien travaillée, alors que le père est absent, si ce n’est au téléphone : ce n’est pas étonnant que le méchant prenne l’apparence du père à la fin pour tenter d’infiltrer le nouveau foyer de Simon. Mais le jeune garçon n’est plus totalement innocent, a appris à défendre les choses qui en valaient la peine, et a comme ouvert les yeux sur la réalité de la nature humaine. 

J’ai moins aimé

Le seul regret que j’ai est la suite qui n’a pas été tournée. Quel dommage… Mais peut être le film a été balayé par le succès d’Harry Potter sorti à la même époque.

Honnêtement, il n’y a rien dans les Chroniques de Spiderwick que j’aurais à redire: en tant qu’adulte, c’est clairement un film que je ne regarderai pas de nouveau, ayant passé l’âge. Mais c’est un film que je ferai découvrir à ma nièce avec plaisir… lorsqu’elle n’aura plus la trouille du noir hein. Je vais attendre un peu.

Pour conclure

Si vous avez des enfants entre 5 et 12 ans, les Chroniques de Spiderwick est idéal pour une soirée cinéma fantastique en familles. De plus, la saga littéraire (que je n’ai pas lu pour être honnête) a été merveilleusement illustrée par Tony DiTerlizzi: et ceci m’a clairement marquée car pour mon propre univers Mémoires d’Hizaion, j’ai eu la même envie, d’inviter les lecteurs dans mon univers en les immergeant dans des visuels

Et vous ? Quel sont les films de votre enfance ?

Salutations le clan et à très vite pour une autre pépite du monde de la fantasy.

Diane McNeele.