CHRONIQUE : La Belgariade de David Eddings

belgariade couverture des romans

Salutations le Clan ! Aujourd’hui je te parle d’un cycle de fantasy qui m’a tenu en haleine pendant des semaines. C’est le cycle écrit par David Eddings, et qui retrace les aventures de Belgarion à travers différents territoires pour retrouver l’orbe d’Aldur, qui a été dérobé. Un roman de fantasy qui à mon avis fait partie des classiques du genre.

Résumé

Garion grandit paisiblement auprès de sa tante Pol, cuisinière dans la ferme de Faldor un brave homme. Tante Pol lui a très peu parlé de ses parents, mais Garion vit assez bien le fait d’être orphelin. Il faut dire que les territoires du Ponant ont été secoués par des guerres, et il n’est pas le seul. Mais un jour, le vieux conteur que tante Pol appelle Vieux Loup solitaire et qui passe souvent par là évoque un vol. Le vol d’un objet très important. Or des curieuses visions ont assailli Garion récemment. L’orbe crée par le dieu Aldur doit être restituée, et brandie par l’héritier du trône. Pol, le vieux loup solitaire et Garion s’embarquent dans une course poursuite où ils devront éviter les Gorim, effrayants prêtres de Torak le cruel dieu endormi, mais aussi d’autres personnages troubles qui veulent eux aussi leur part du pouvoir.

CE QUE J’AI AIME

David Eddings déroule le fil de son histoire avec beaucoup de subtilités et certaines histoire qui pourraient être expédiées sont puissamment développées. L’intrigue autour de Salmissra par exemple valait le détour. Car il ne s’agissait pas tant de l’interaction entre Garion et Salmissra qui était intéressante, mais la révélation du pouvoir de la voix intérieure de Garion. Et pourtant on ne sait toujours pas qui est cette voix. J’adore ! J’adore quand on me donne des indices, et qu’on m’en dissémine d’autres.

j’ai aimé aussi la psychologie féminine assez variée : entre tante Pol toujours tranquille et sûre d’elle, Ce’nedra l’adorable peste à moitié dryade, Salmissra reine des serpents assoiffée de pouvoir, et les autres reines du Ponant, j’ai trouvé que c’étaient des personnages forts, et en nuances. Ca change !!! D’habitudes les personnages féminins de fantasy sont caricaturaux

  • la méchante reine
  • la jeune fille franchement bébête mais rebelle quand même (genre comme dans Rebelle Cursed)
  • la séductrice
  • la guerrière masculine voire lesbienne (parce qu’une femme a fort caractère est forcément lesbienne dans la tête des gens)
  • et j’en passe.

Ça m’a fait franchement réfléchir à mes propres personnages. Est ce que je les développe assez ? Est ce que les personnages masculins ne sont pas trop caricaturaux ? Mais David Eddings a eu de la chance, il avait une co romancière : sa femme ! Leigh Eddings. Le genre de femme avec qui j’aurai bien aimé prendre le thé je pense !

Combien de fois j’ai éclaté de rire en public en lisant les dialogues : Barak, SIlk, Hettar qui se disputent les murgos; tante Pol et Sire Loup qui se houspillent à tout bout de champ; les tentatives de manipulation de Ce’Nedra. Si on sait depuis le début que Garion va gagner, par cette satanée prophétie, c’est en lisant le cheminement des personnages qu’on savoure ce roman de fantasy.

CE QUE J’AI MOINS AIME

Alors si les femmes s’en sortent vraiment bien dans la saga de David Eddings, il y en a un qui m’insupporte tellement il est bêta: c’est Garion. Il lui faut 2 livres entiers, vraiment 2 livres entiers pour percuter qu’il est le petit fils de Belgarath. Et ça lui prends tout le cycle pour percuter qu’il est l’héritier du trône de Riva. Pas franchement fut fut le garçon. Même avec les femmes Garion ne sait pas se débrouiller.

J’ai trouvé les méchants de l’histoire un peu caricaturaux sur les bords. Torak est beau mais orgueilleux. Les prêtres Grolim ne réfléchissent pas beaucoup et tuent à tout va. J’aurais aimé davantage de développement de l’embrigadement dans cette secte où on arrache le coeur pour le brûler. (Ils le mangent même pas ces sagouins)

Zakath aurait mérité davantage de développement je trouve. La cruauté raffinée. Voilà un méchant à la hauteur de Faraoh. (Gnark gnark gnark)

Pour résumer sur le cycle la Belgariade de David Eddings

Le cycle La Belgariade s’achève avec le mariage de Garion avec … non je vous dirai pas. Quand même, je vous ferai pas ça. Par contre j’ai très envie de continuer ma lecture avec le cycle sur la Mallorée. Quelque chose me dit que Garion n’en a pas fini avec Zakath.

Diane McNeele

Mots clés utilisés pour la recherches

  • David Eddings
  • La belgariade
  • Roman de fantasy
  • Roman pour ados
  • le pion blanc des présages
  • La reine des sortilèges
  • Le gambit du magicien
  • la tour des maléfices
  • la fin de partie de l’enchant

Chronique : Le cycle Ogier d’Argouges de Pierre Naudin

Temps de lecture : 5 minutes

Cette grande fresque médiévale est composée de sept volumes pour des décennies d’histoire

  • T1 Les lions diffamés
  • T2 Le granit et le feu
  • T3 Les fleurs d’acier
  • T4 La fête écarlate
  • T5 Les noces de fer
  • T6 Le jour des reines
  • T7 L’épervier de feu

Le résumé du cycle Ogier d’Argouges

A travers le personnage imaginaire d’un chevalier normand Ogier d’Argouges , l’auteur nous fait traverser une partie de l’époque troublée de la guerre de 100 ans avec une précision historique remarquable.
De la bataille de l’Ecluse en 1340 où la flotte française est anéantie (non par la puissance de la flotte anglaise mais par l’intelligence et le pragmatisme des chefs britanniques) à celle de Crécy le 26 août 1346 où une nouvelle fois le roi de France Philippe VI sera mis en déroute à cause de son entêtement. Pierre Naudin nous éclaire sur les raisons profondes de cette guerre ponctuée de trêves mais qui dura 117 ans pour être exacte !

Ogier d’Argouges venant d’une famille diffamée à la suite d’un complot guerroie en permanence lors de joutes et de tournois , lors de sanglantes batailles contre les anglais et leurs mercenaires pour restaurer son nom et l’honneur de sa famille et tel Edmond Dantes , la vengeance sera le fil conducteur de son aventure.

Ce que j’ai aimé dans le cycle Ogier d’Argouges

La description de la vie à l’époque médiévale ; le poids de la religion, les mœurs, la nourriture consommée à l’époque , la terreur du peuple face aux bandes de routiers , l’horreur de la peste noire etc…
La manière dont l’auteur dépeint en quelques mots certains personnages vaut toutes les caricatures: la veulerie, la fourberie, la brutalité, l’orgueil, le sens de l’honneur.
La précision historique dans le récit des combats lors de sièges de forteresses , de la vie dans ces mêmes forteresses assiégées, de la cruauté des assaillants une fois la victoire remportée.

Ce que je n’ai pas aimé dans le cycle Ogier d’Argouges

Les trop longs états d’âmes du chevalier Ogier d’Argouges lorsqu’il s’aperçoit peu de temps après son mariage que sa femme Blandine n’est pas faite pour lui… ou qu’il n’est pas fait pour elle !

Voilà un roman qui n’est pas de la fantasy, et sur ce blog je ne vous parle que de ça, en général. MAIS ! Si vous aimez le Moyen-Age, les descriptions minutieuses, le cycle Ogier d’Argouges vous ravira. Surtout si vous avez une jambe cassée ou que vous avez quelques semaines devant vous à rester au lit. Idéal aussi pour les apprentis écrivains de fantasy, ce cycle Ogier d’Argouges est une leçon d’histoire : de quoi apprendre le vocabulaire, la façon de vivre à l’époque, pour donner toute la profondeur et l’authenticité à vos romans de fantasy !

Voilà le clan, un cycle qui vaut le détour pour le féru de moyen âge que vous êtes.

Diane McNeele

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  • Pierre Naudin
  • Ogier Argouge

Les Chroniques des Elfes de Jean-Louis Fetjaine

Illustration par Mathia Arkoniel

Ce que j ai aimé :

La longueur de la trilogie: il faut dire que j’ai acheté direct la trilogie des éditions…… je déteste être frustrée. Mauvais souvenir de la sortie très médiatisé et marketé d’harry potter. 
La longueur des 3 livres permettent d’entrer dans l’univers d’heroic fantasy dessiné par Jean Louis Fetjaine.  Un univers de fantasy qui colle à Tolkien puisque Fetjaine réutilise les créatures traditionnelles et habituelles : elfes, orcs, gobelins, nains, humains et l’écrivain va même jusqu’à réutiliser le sindarin, la langue elfique créée par le linguiste émérite qu’était Tolkien.  Juste wow.

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J’ai aimé cet hommage et la volonté de s’inscrire dans cette tradition. 

J’ai beaucoup aimé l’insertion de passages du Tuatha de Danna (une épopée digne des grands mythes greco latin)
Le tuatha de danna est ainsi un texte explicatif rythmant les débuts de chapitre: on découvre, morceau par morceau un texte dont l’action, on le devine au fur et a mesure, est une prequelle du recit de jean louis fetjaine. Brillant. Car non seulement l’écrivain inscrit son roman dans la tradition de tolkien mais aussi dans la lignée du tuatha de danna.
Il faut attendre le dernier chapitre et notamment l’épilogue pour découvrir les origines de Merlin. Jean Louis Fetjaine a écrit une suite que je n’ai pas encore lue. Mais ça sent bon l’intrigue bien pesée, d’autant que le personnage de Pelhehun me semble bien fourbe à loisir. Le genre de gars qui refuse les duels et poignarde dans le dos. Bref, le genre de gars à qui vous avez envie de faire tâter de votre hâche.

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Si vous aimez les personnages un peu,  voire carrément bitch, en demi teinte, genre Cercei de Game of Thrones, je vous recommande la trilogie des elfes. 

Le truc puissant dans ce roman de fantasy, c’est qu’on sent le monde plus large sur lequel repose l’histoire. Bon moi, avec mon roma,n j’ai fait les choses à ma manière, en créant mes monstres et créatures mais ce qu’a fait Jean Louis Fetjaine est carrément intelligent et éducatif. Combien d’ados ont alors lu le Tuatha de Danna ? A une époque où les politiques voudraient faire croire aux français qu’ils sont tous de culture méditerranéenne ? Gros lol.
Allez pour l’aspect politique je m’arrête là. 

J’ai moins aimé 

Le côté immédiatement sexualisé de Lilianne m’a parfois gêné. Je suis assez partagée sur l’image de la femme dans la fantasy: c’est souvent des femmes avec des tenues ultra sexy et pas du tout réalistes. Qui va au combat dans la joie et la bonne humeur avec une armure qui couvre que les seins ??

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Et de même jean louis Fetjaine décrit des scènes pas très crédibles même pour de la fantasy : Liliane se dénude les seins et lève les bras pour invoquer le pouvoir des runes… au milieu d’une bataille. Et elle échappe elle ne sait trop comment, prise par la transe. Et nous non plus d’ailleurs.
Mais la fantasy fait rêver : et comme les femmes sont le sujet de rêverie de prédilection des hommes… (pour pas dire une fixette hein) et que la fantasy mise en avant est souvent celle des hommes, ça passe crème pour la plupart des lecteurs. Sauf que moi même écrivain, je me la pose cette question : comment écrire un personnage féminin qui soit pas trop gnangnan ? Comment écrire une scène d’amour qui reste crédible ? Comment faire un personnage féminin fort… mais pas trop masculine ? GR Martin dans Game of Thrones l’a très bien fait avec Cercei la bitch avide de pouvoir toujours élégante. Et avec Margerye elle aussi avide de pouvoir, et de sexe. Et avec Sansa que je trouvais trop con au début et que finalement j’aime bien. Bon Georges Martin, la vérité, il est trop fort.

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Pour conclure

La violence est présente, les combats particulièrement bien décrits notamment dans les manœuvres militaires : et c’est difficile à écrire car il faut être technique et continuer de raconter l’histoire en même temps.
J’ai adoré le personnage de Lilianne malgré tout : vulnérable et sensible, forte et impitoyable, courageuse et indépendante. 
Et le personnage de Maeholas est à la fois inquiétant, détestable dans ses actes et attachant dans ses réactions. Il fait une parfaite nemesis pour Lilianne, tout en étant attiré par elle. Et ça, j’adore. Je pressens une fin terrible pour Maheolas, et la suite de l’aventure pour le roi humain Pelhehun m’intrigue. D’autant plus que le personnage de Merlin fait son apparition à la fin. L’écriture est fine, ciselée, les personnages même s’ils foisonnent,  et qu’on ne peut s’attacher à tous, très bien construits.
La trilogie des elfes nous laisse un petit goût de mélancolie, car l’histoire est racontée de telle façon qu’il fait partie de notre passé : juste après l’irruption de l’église et avant le début des légendes arthuriennes. Un gout de reviens-y. Ça tombe bien il y a une suite et je la commence le mois prochain. 

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Salut le clan, à très vite !

Diane Mc Neele